Le compostage « collectif »

Chacun d’entre nous désirerait probablement faire un geste « écoresponsable » pour l’environnement, et pour construire un monde plus durable !

C'est un réel sujet qui devrait être d’actualité ! Et… surtout l’obligation pour tous les ménages français de trier dorénavant leurs déchets organiques, les copropriétés ne dérogeront pas à la règle ! Tôt ou tard (très tard !), nous devrions y passser… car un jour ça deviendra un enjeu environnemental « urgent » !

Pourquoi ne composterions-nous pas nos déchets ménagers ?

Dans l'absolu, ça permettrait de limiter un peu les quantités d’ordures ménagères envoyées dans les décharges et incinérateurs, contribuant ainsi à la diminution des émissions de gaz à effet de serre. .. Donc, théoriquement à atténuer la pollution… Le tri relèvera désormais de la bonne volonté de chacun !

Oui, bien sûr ! Comme d'habitude, ya ka fo kon !

Mais … comment procéder ? Qui sait faire ? A priori, nous sommes presque tous des « urbains » sans passé de paysan, peut-être y a-t-il parmi nous quelques jardiniers ? Certes, tout s'apprend !

Et ensuite, quoi faire de ces déchets ?

A Limeil, actuellement, personne n'en sait rien !

Bref, sur le papier c'est super génial… Dans la réalité, c'est … compexe ! Pas trop adapté aux résidences comme la nôtre…

On ne le sait pas, ou très peu, mais nos poubelles contiennent en moyenne 25 % de leur poids en déchets ménagers biodégradables.

Annuellement la quantité totale annuelle de déchets est estimée à environ 350 kg par personne, dont 83 kg de déchets organiques ! Et, chaque année, dans le monde, 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont perdues ou gaspillées, selon l'indice du gaspillage alimentaire du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

Que fait-on, normalement, du compost ?

Le compostage permet de fabriquer sur un temps assez long*, un engrais naturel, écologique, de qualité, à partir de ces déchets, il devient du terreau fin sous l’action de micro-organismes tels les vers de terre présents dans un composteur collectif spécifique placé à l'extérieur des bâtiments.

A ce jour, 8 mars 2024, rien n'est en place au niveau de la commune ! Il n'y a pas encore de bacs collectifs disponibles, et de toute façon il n'est pas prévu dans l'état actuel des choses qu'il y ait un ramassage du compost !

Où placerait-on ce composteur dans la résidence ?

Il est évidemment exclu d'ajouter dans les locaux poubelles d'autres conteneurs, il n'y a plus de place et on ne peut pas prendre le risque d'avoir des odeurs dans les locaux ! Et, les bacs composteurs sont plus lourds à volume égal de déchets, donc plus difficiles à sortir pour le personnel.

Le seul endroit possible serait donc sur le parking, en haut à côté du portail véhicules, accessible aux engins qui récupéreraient périodiquement le terreau en formation (ce n'est pas ce qui est prévu, mais ça peut changer !).

Lorsque les bacs à compost sont prévus dans les parties communes d’une copropriété, ce qui serait le cas dans la résidence, le projet doit être soumis au vote en assemblée générale.

Un guide, à consulter :

Un autre guide :

Serions-nous prêts, le moment venu, collectivement, à entrer dans cette action écologique ?

Le composteur collectif en copropriété serait une initiative environnementale prometteuse, qui instaurerait des pratiques durables.

Ce système permettrait aux résidents d'une copropriété de partager un composteur commun pour valoriser leurs déchets organiques. Un tel composteur favoriserait la réduction significative des déchets envoyés aux décharges, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Que faudra-t-il mettre ou pas dans un composteur collectif ?

La mise en œuvre de ce projet ne pourrait pas se faire

sans quelques personnes volontaires pour la gestion !

Comme tout projet, il y a des avantages et des inconvénients… Voyons celà :

AVANTAGES

• réduction des déchets recyclables dans les ordures ménagères,

• réduction des émissions de CO2,

• C'est tout ?

INCONVÉNIENTS

• il faut entretenir le composteur,

• une personne ou mieux un comité de résidents responsables doit gérer le composteur, surveiller le processus de compostage, s'occuper des rotations, et veiller au respect des règles, mais il n'y a aucune formation de prévue pour ces persones volontaires bénévolement !

• si pas de volontaires, voir avec société de ménage, mais facturation alourdie…

• chacun doit apprendre les bases du compostage, et respecter les règles établies,

• possibles problèmes d'odeurs si mauvais entretien,

• possibles contentieux pour troubles de voisinage,

• mettre en place des protocoles pour éviter les nuisances telles que les odeurs, les insectes,

• la hausse de la taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères est possible …

• Après, le compost qui serait produit ne serait pas ramassé comme les ordures ménagères, mais la résidence devrait se débrouiller pour le vendre… A qui ?

Ou l'utiliser pour ses propres besoins ! Utopie…

* Combien de temps pour fabriquer du compost ?

La durée du compostage varie en fonction des facteurs environnementaux et de la nature des déchets.

En général, il faut compter entre 3 et 6 mois pour obtenir un compost utilisable ! Estimations très/trop approximatives…

Tout vient à point, à qui sait attendre !

PROCESSUS

1 : La phase d’accumulation

Cette première phase consiste à rassembler progressivement les déchets organiques dans un composteur. Pendant cette étape, il est essentiel de veiller à maintenir l’équilibre entre les déchets verts riches en azote (comme les tontes de gazon, les épluchures de légumes) et les déchets bruns riches en carbone (tels que les feuilles mortes, les branches). Une proportion générale recommandée est d’environ deux tiers de matière brune pour un tiers de matière verte.En empilant les matériaux de manière équilibrée, vous favorisez une décomposition efficace. Il est recommandé d’ajouter une couche de terre de jardin ou de compost mûr pour introduire des micro-organismes bénéfiques. Le broyage des déchets avant de les ajouter au tas facilite leur décomposition par les micro-organismes. De plus, mélanger régulièrement le tas permet d’assurer une répartition homogène des déchets verts et bruns, favorisant ainsi un compostage rapide et efficace.

2 : La phase de décomposition active

Une fois que vous avez accumulé suffisamment de matériaux, la phase de décomposition active commence. Les micro-organismes, tels que les bactéries, les champignons et les vers, entrent en action pour décomposer les déchets organiques. Cette phase est généralement marquée par une montée en température dans le tas de compost, ce qui est un signe que les micro-organismes sont actifs.

Pendant cette étape, il est essentiel de maintenir les conditions appropriées en termes de température, d’humidité et d’aération pour favoriser l’activité des micro-organismes. Les retournements réguliers du tas aident à mélanger les matériaux et à garantir une répartition homogène de la chaleur et de l’humidité.

3 : La phase de maturation

Après la décomposition active, le compost entre dans la phase de maturation. Cette étape est marquée par une stabilisation des températures et une diminution de l’activité microbienne. Le compost mûrit lentement, acquérant progressivement une texture sombre, friable et une odeur de terre forestière.

La durée de cette phase de maturation peut varier, mais elle est généralement plus longue que les phases précédentes. Pendant cette période, il est recommandé de laisser le compost reposer sans y ajouter de nouveaux matériaux. C’est le moment où le compost acquiert sa stabilité chimique et biologique, devenant ainsi un amendement organique de haute qualité.

4 : L’utilisation du compost

Il est important de tamiser le compost pour éliminer les gros résidus non décomposés et d’appliquer le compost mûr de manière uniforme là où vous alllez l'utiliser.

CONCLUSION PROVISOIRE ET JUSQU'À NOUVEL ORDRE :

LE COMPOSTAGE COLLECTIF N'EST PAS D'ACTUALITÉ DANS LA RÉSIDENCE !